Critiquée par la Cour des comptes, la « Suite numérique » de l’État attire les convoitises Cour des comptes, escalier d’honneur du Palais Cambon – CC – Ibex73 – WIkimedia

Critiquée par la Cour des comptes, la « Suite numérique » de l’État attire les convoitises

Externaliser la souveraineté ?

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Critiquée par la Cour des comptes, la « Suite numérique » de l’État attire les convoitises Cour des comptes, escalier d’honneur du Palais Cambon – CC – Ibex73 – WIkimedia

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Dans son dernier rapport sur la Direction interministérielle du numérique (Dinum), la Cour des comptes pose la question de la pertinence de la « Suite numérique de l’agent public » proposée par les services du gouvernement et de sa gestion de projet. Certaines entreprises françaises du logiciel libre y voient une aubaine pour proposer leurs services en enfonçant le clou, qualifiant le projet de « concurrence irresponsable » et accusant la Dinum d'avoir une « vision restrictive du Libre ».

Le rapport de la Cour des comptes publié en juillet met en question la plus-value de la « Suite numérique de l'agent public » lancée deux mois avant à VivaTech par Stanislas Guerini, ministre de la Transformation et de la Fonction publiques.

Ce rapport sur la Direction interministérielle du numérique (Dinum) critique notamment une gestion du budget peu rigoureuse. Nous expliquions en juillet que, pour l'institution de contrôle des finances publiques, « la constitution d’une vision consolidée de la dépense numérique de l’État apparaît un préalable indispensable au pilotage et à l’évaluation de sa stratégie numérique ».

Mais la Cour consacre une partie de son rapport aux « produits numériques interministériels ». L'année dernière, un service a été créé au sein de la Dinum pour gérer ces « produits » et notamment la « Suite numérique » de l'agent public.

Un regroupement des services numériques interministériels sous une même bannière

Le gouvernement présentait, en mai dernier, ce site comme « une offre complète » d'outils numériques pour les agents de la fonction publique. Elle comprend notamment un système d'authentification unique, des applications et l'accès à des outils numériques comme de la visio, de l'édition, de l'email, etc. Le but est de proposer aux agents de l'État une alternative aux suites des GAFAM.

La Dinum s'appuie sur des logiciels libres comme Big Blue Button, Collabora, Matrix, Grist ... le tout sur des « infrastructures SecNumCloud » dixit, le communiqué. Mais, comme on le verra ci-dessous, la Suite intègre aussi des éléments qui ne sont pas libres.

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Commentaires (19)


Les vautours du crapitalisme sont toujours prêts à récupérer les morceaux de nos services publics afins de s'enrichir sur notre dos.
?
Je n'ai pas compris la réaction.

Wosgien

?
Je n'ai pas compris la réaction.
Il reproche (à raison) aux éditeurs français de LL d'accuser la DINUM de concurrence déloyale alors qu'il s'agit pour la DINUM (service de l'état) de proposer des services numériques ... aux services de l'état. Donc totalement légitime. Évidemment, les ESN (fussent-elles axées sur le logiciel libre) aimeraient bien qu'on leur achète leurs produits (très cher).

deathscythe0666

Il reproche (à raison) aux éditeurs français de LL d'accuser la DINUM de concurrence déloyale alors qu'il s'agit pour la DINUM (service de l'état) de proposer des services numériques ... aux services de l'état. Donc totalement légitime. Évidemment, les ESN (fussent-elles axées sur le logiciel libre) aimeraient bien qu'on leur achète leurs produits (très cher).
En l’occurrence, ce n'est pas tant les éditeurs de LL français que les SS2I qui sont, pour moi, les vautours.

Gilbert_Gosseyn

En l’occurrence, ce n'est pas tant les éditeurs de LL français que les SS2I qui sont, pour moi, les vautours.
Effectivement, j'ai fait un raccourci très inexact "ESN qui reposent sur du LL == éditeurs de LL".
Que signifie "ETP" dans ce contexte? Et comment peut-on en avoir 0,5 ?
Je l'ai compris comme "Equivalent Temps Plein". En gros, le nombre de personnes dédiées à une tâche.

Quand on a en 0,5, c'est que la personne est à mi-temps dessus.

fdorin

Je l'ai compris comme "Equivalent Temps Plein". En gros, le nombre de personnes dédiées à une tâche.

Quand on a en 0,5, c'est que la personne est à mi-temps dessus.
merci, j'étais parti en mode "sous-traitant" ou "consultant", plutôt que masse salariale
Equivalent Temps Plein, et 0.5 c'est un mi-temps tout simplement. (edit : grillé)
Modifié le 04/09/2024 à 12h09

Historique des modifications :

Posté le 04/09/2024 à 12h09


Equivalent Temps Plein, et 0.5 c'est un mi-temps tout simplement.

ETP signifie "équivalent temps plein". C'est une unité de mesure qui correspond à la quantité de travail d'un salarié à plein temps sur un poste donné. O,5 ETP c'est donc la moitié de cette charge de travail.

(edit : OK multigrillé mais j'essaie d'être plus précis :cap:)
Modifié le 04/09/2024 à 12h10

Historique des modifications :

Posté le 04/09/2024 à 12h09


ETP signifie "équivalent temps plein". C'est une sorte d'unité de mesure qui correspond à la quantité de travail d'un salarié à plein temps sur un poste donné. O,5 ETP c'est donc la moitié de cette charge de travail.

C'est "Équivalent Temps Plein". 0.5 c'est qu'il est à mi-temps !

Ah pardon, je pensais qu'on devait tous répéter indéfiniment la même chose :troll:

darkweizer

C'est "Équivalent Temps Plein". 0.5 c'est qu'il est à mi-temps !

Ah pardon, je pensais qu'on devait tous répéter indéfiniment la même chose :troll:
Dans le cas présent, 0.5 c'est Equivalent Temps Partiel :langue:
C’est une ruine tchap :stress:
94 centimes par utilisateur et par mois. Je ne trouve pas ça délirant 🤔

wanou2

94 centimes par utilisateur et par mois. Je ne trouve pas ça délirant 🤔
C’est sûr que si on compare à slack… :D
Budget à comparer au 60 millions d'euros (2013) versé à Microsoft par an (https://www.developpez.com/actu/55560/L-Etat-francais-depense-300-millions-d-euros-par-an-en-logiciels-53-9-millions-attribues-a-Microsoft/)

En tout cas, la main d’œuvre associée à ces projets (moins de 20 ETP) semble assez petite en effet même s'il s'agit juste d'intégration de solutions open source existantes.
Concernant Tchap, on fait un peu plus que de la simple intégration.
Et c'est en effet une assez petite équipe en proportion du nombre d'utilisateurs actifs et des contraintes d'hébergement souverain.
"Selon la Cour, la Dinum serait sur le point d'abandonner Osmose" : en réalité, la décision a déjà été prise au printemps dernier, c'est Resana qui reste. Parmi les raisons invoquées, la Dinum a parlé du coût de la plateforme (mais n'a pas parlé d'ouverture du code...). Ceci étant, quand on regarde, Osmose ne coûte finalement pas plus cher par tête de pipe. Or la couverture fonctionnelle d'Osmose est bien supérieure à celle de Resana, dommage... Le nombre d'espaces ouverts (Resana) est un chiffre trompeur : un espace=un projet, ce qui amène à les multiplier quand ce n'est pas toujours utile. Alors qu'un espace Osmose permet de gérer plusieurs projets (kanban, wiki, etc.).

Il va falloir gérer la migration des données et là, bon courage :D
Modifié le 10/09/2024 à 10h08

Historique des modifications :

Posté le 04/09/2024 à 13h39


"Selon la Cour, la Dinum serait sur le point d'abandonner Osmose" : en réalité, la décision a déjà été prise au printemps dernier, c'est Resana qui reste. Parmi les raisons invoquées, la Dinum a parlé du coût de la plateforme (mais n'a pas parlé d'ouverture du code...). Ceci étant, quand on regarde, Osmose ne coûte finalement plus cher par tête de pipe. Or la couverture fonctionnelle d'Osmose est bien supérieure à celle de Resana, dommage... Le nombre d'espaces ouverts (Resana) est un chiffre trompeur : un espace=un projet, ce qui amène à les multiplier quand ce n'est pas toujours utile. Alors qu'un espace Osmose permet de gérer plusieurs projets (kanban, wiki, etc.).

Posté le 04/09/2024 à 13h39


"Selon la Cour, la Dinum serait sur le point d'abandonner Osmose" : en réalité, la décision a déjà été prise au printemps dernier, c'est Resana qui reste. Parmi les raisons invoquées, la Dinum a parlé du coût de la plateforme (mais n'a pas parlé d'ouverture du code...). Ceci étant, quand on regarde, Osmose ne coûte finalement pas plus cher par tête de pipe. Or la couverture fonctionnelle d'Osmose est bien supérieure à celle de Resana, dommage... Le nombre d'espaces ouverts (Resana) est un chiffre trompeur : un espace=un projet, ce qui amène à les multiplier quand ce n'est pas toujours utile. Alors qu'un espace Osmose permet de gérer plusieurs projets (kanban, wiki, etc.).

Il va falloir gérer la migration des données et là, bon courage :D

AgentConnect semble être un peu monté en puissance, les stats sur https://agentconnect.gouv.fr/stats indiquent 36.000 utilisateurs sur les 30 derniers jours, sachant que c'est une période de vacances.
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